Deux attaques ont eu lieu à proximité de l’aéroport de la capitale, où se pressent des milliers d’Afghans espérant fuir le régime taliban avant le 31 août.
Deux explosions se sont produites, jeudi 26 août, à proximité de l’aéroport de Kaboul, tuant au moins six personnes et blessant au moins une soixantaine d’autres, a annoncé sur Twitter l’hôpital de l’ONG italienne Emergency à Kaboul, qui a reçu une partie des victimes. Depuis quelques jours, des milliers d’Afghans se massent autour dans cette zone, dans l’espoir d’être évacués du pays tombé aux mains des talibans.
Selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby, les explosions ont eu lieu près de l’Abbey Gate, qui constitue l’un des trois points d’accès à l’aéroport, et à proximité de l’hôtel Baron. Ce dernier était notamment utilisé par l’armée britannique pour préparer ses évacuations.
Les évacuations se poursuivront
Le Pentagone a également fait savoir que certaines victimes étaient américaines. « Aucun soldat, policier ou diplomate français n’avait été engagé aujourd’hui à Abbey Gate », a pour sa part tweeté l’ambassadeur de France en Afghanistan, David Martinon.
S’exprimant de Dublin, où il se trouve pour une visite de travail, Emmanuel Macron a déclaré jeudi après-midi que la France allait encore tenter d’évacuer «plusieurs centaines» d’Afghans de Kaboul. Des opérations que M. Martinon pilotera de Paris, a ajouté le chef de l’Etat, ajoutant que la France ferait « le maximum» pour arriver à évacuer toutes ces personnes, mais sans garantie en raison de la situation sécuritaire «extrêmement tendue» à l’aéroport de Kaboul.
Pour sa part, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a convoqué jeudi après-midi une réunion interministérielle de crise, a fait savoir Downing Street. Pour l’heure, l’issue de cette réunion n’est pas connue. Le ministère de la défense britannique a, d’ores et déjà, fait savoir qu’«aucune victime de l’armée ou du gouvernement britannique n’a été signalée».
Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a de son côté déclaré que la priorité «rest[ait] d’évacuer autant de gens que possible vers un environnement sûr, le plus rapidement possible». Les ultimes opérations d’évacuation doivent avoir lieu avant la date butoir du 31 août.
Alertes sur une menace imminente
Plusieurs pays occidentaux avaient appelé, dans la nuit de mercredi à jeudi, leurs ressortissants à s’éloigner au plus vite de l’aéroport de Kaboul en raison de menaces «terroristes», parmi lesquels les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. Les personnes «se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement», a déclaré le département d’Etat américain, invoquant des « menaces sécuritaires». AFP
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