Deux jours après des manifestations inédites dans plusieurs villes de Chine, et alors que de nombreux policiers ont été déployés pour éviter de nouveaux rassemblements, des étudiants ont été autorisés mardi 29 novembre à rentrer chez eux. Cette décision pourrait être le signe du début de l’allégement des restrictions sanitaires, après presque trois ans d’une politique «zéro Covid».
L’université Tsinghua, dans laquelle le président chinois, Xi Jinping, a étudié et qui fut le théâtre dimanche d’une manifestation, ainsi que d’autres établissements scolaires de Pékin et de la province du Guangdong ont assuré qu’ils protégeaient leurs étudiants du Covid-19 en les gardant dans les murs. Toutefois, les renvoyer chez eux est un moyen d’éviter qu’ils manifestent à nouveau.
Les cours et les examens de fin d’année se poursuivront à distance, en ligne. Des universités ont affrété des cars pour déposer les étudiants à la gare, et des tests ont été pratiqués avant leur départ. La Chine, qui a imposé depuis presque trois ans une politique «zéro Covid», faisant subir aux habitants des confinements à répétition, connaît un nouveau pic d’infections au Covid-19 ces dernières semaines.
C’est contre cette politique – et par extension contre le manque de liberté – que de nombreux manifestants se sont réunis samedi et dimanche dans au moins huit villes à travers la Chine. Il s’agit du mouvement de contestation le plus étendu depuis les mobilisations prodémocratie de 1989. Mardi, la présence policière restait forte à Pékin et Shanghaï pour empêcher de nouveaux rassemblements. Agence
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