Le 30ème sommet de l’Union africaine (UA) ouvert hier dimanche poursuit ses travaux à Addis-Abeba (Ethiopie) avec à l’ordre du jour divers thèmes dont la lutte contre la corruption et les conflits en cours dans certains Etats membres de l’organisation panafricaine.
Ce sommet de deux jours se tient sur le thème: « Gagner la lutte contre la corruption: une voie durable vers la transformation de l’Afrique».
En plus d’essayer de résoudre les problèmes de corruption et de trouver des solutions aux conflits, les dirigeants africains vont délibèrer sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063, le plan de développement pour l’Afrique.
Le sommet va aussi se pencher sur un certain nombre de questions, y compris les réformes institutionnelles de l’UA, le libre-échange continental et l’état de paix et de sécurité sur le continent.
Les dirigeants discuteront, entre autres, du rapport du président de la Commission de l’UA et celui sur la mise en œuvre des déclarations de l’Assemblée, notamment celui sur le marché unique du transport aérien en Afrique.
L’Afrique du Sud, en sa qualité de président de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a été mandatée pour présenter la position commune de la SADC sur les réformes institutionnelles de l’UA adoptées lors du 37ème Sommet de l’organisation sous régionale en août 2017.
Le rapport du Conseil de paix et de sécurité (PSC) sur ses activités et l’état de la paix et de la sécurité en Afrique figure régulièrement à l’ordre du jour de l’Assemblée annuelle et a été déposé dans le cadre des activités du sommet.
Le rapport fournit un résumé des principales réunions et activités du PSC, depuis le dernier sommet en juillet 2017.
Parmi les pays touchés par un conflit armé, l’on note le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), la Libye, le Mali et le Sahel, la Somalie, le Soudan du Sud et le Sahara occidental.
L’assemblée examine également le rapport du PSC sur la mise en œuvre de la feuille de route principale des mesures pratiques pour faire taire les armes en Afrique d’ici 2020.
Le chef de l’Etat guinéen, Pr. Alpha Condé, est dans la capitale éthiopienne. Samed, il a passé le témoin à son homologue rwandais Paul Kagame qui devient le nouveau président en exercice de l’Union africaine. Lors de l’ouverture du sommet dimanche, le président Condé a interpelé le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sur l’utilité des casques bleus en Afrique.
«Même si nous soutenons les casques bleus, mon cher secrétaire général, nous avons vu que les casques bleus n’ont pas eu un rôle très efficient. Nous avons plus de 20 000 casques bleus au Congo-Kinshasa depuis des années et cela ne donne pas de résultat. En effet, pourquoi voulez-vous que des Bangladais et des Indonésiens viennent mourir en Afrique? Ce n’est pas leur continent. Pour mourir en Afrique, il faut être patriote, mourir en Afrique.»
Il a conclu en ajoutant que «les Africains doivent régler leurs problèmes eux-mêmes». En cela, le président Condé encourage l’initiative relative au G5 Sahel. Avec AFP
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