En Italie, en Espagne ou en France plusieurs signes prometteurs laissent espérer une sortie prochaine de la crise sanitaire. Mais aux Etats-Unis les chiffres de contamination et le nombre des décès explosent, faisant craindre une hécatombe dans les jours et les semaines à venir.
Une « courbe qui commence sa descente » en Italie, « la pression qui diminue » en Espagne et le nombre de morts qui baisse en France: l’espoir d’une amélioration sur le front de la pandémie du coronavirus est né dimanche en Europe, au moment où les Etats-Unis s’enfoncent dans la crise. A Rome, les autorités ont enregistré au cours des dernières vingt-quatre heures 525 décès, soit le nombre le plus bas depuis plus de deux semaines.
« La courbe a commencé sa descente », s’est félicité le patron de l’Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro. La baisse du nombre des morts « est une donnée très importante », dans un pays qui a payé, avec un total de plus de 16.000 morts, un terrible tribut à la pandémie née en décembre en Chine, avant de contaminer la planète.
Le ministre de la Santé Roberto Speranza s’est toutefois empressé de prévenir que « l’urgence n’est pas finie. Le danger n’a pas disparu. Nous avons encore quelques mois difficiles devant nous, ne gâchons pas les sacrifices consentis ».
« Nous commençons à avoir pas mal de sorties »
« La pression diminue », s’est félicité Maria José Sierra, du Centre d’alertes sanitaires espagnol, relevant « une certaine décrue » dans le nombre des hospitalisations et des admissions en soins intensifs. Et Empar Loren, une infirmière à l’hôpital Arnau de Vilanova à Lérida, en Catalogne, a ajouté : « La situation est plus stable. Le nombre des patients en unité de soins intensifs n’augmente plus tellement et nous commençons à avoir pas mal de sorties ».
En France, 357 morts ont été enregistrés dimanche, soit le chiffre le plus bas depuis une semaine. Les strictes mesures de confinement, dans ces deux pays méditerranéens comme dans tant d’autres, semblent donc commencer à porter leurs fruits, même si partout les autorités redoutent un relâchement de la population avec l’arrivée des beaux jours.
Nulle part ces mesures n’ont été mieux illustrées qu’au Vatican, où le pape François a célébré l’entrée dans la semaine sainte de Pâques dans une basilique Saint-Pierre vide de fidèles, seulement accompagné de religieux et religieuses, avec une seule personne par banc.
Nouvelle ligne de front aux Etats-Unis
La nouvelle ligne de front de la maladie semble donc s’être déplacée aux Etats-Unis, où les chiffres de contamination et le nombre des décès explosent, faisant craindre une hécatombe dans les jours et les semaines à venir. Les États-Unis déplorent 9180 morts pou 324.052 cas selon le dernier bilan dimanche.
« La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11 septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays », a prévenu l’administrateur fédéral des services de santé publique, Jerome Adams.
New York, littéralement ravagé par le virus, compte ses morts et appelle à l’aide. « Médecins, infirmiers, spécialistes de la respiration… à tous ceux qui ne sont pas déjà dans la bataille: nous avons besoin de vous », a lancé le maire démocrate de la ville Bill de Blasio, réclamant aussi des respirateurs. L’Etat de New York, épicentre dans l’épicentre, a annoncé dimanche 594 décès en 24 heures, pour un total de 4159 morts. AFP
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