Un projet de loi sera déposé fin octobre pour permettre la rétention administrative pendant douze heures des immigrés clandestins en France, a annoncé mardi le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

Ce texte vise à répondre à la fin de la garde à vue pour les sans-papiers ordonnée par la Cour de cassation et qui, selon les associations, concerne environ 60.000 personnes par an.

Manuel Valls, qui recevait les préfets, a précisé que le projet de loi créerait « un régime spécifique de retenue administrative portant à douze heures le délai pour vérifier la situation d’un étranger ».

« C’est essentiel pour l’efficacité de notre politique d’éloignement », a-t-il dit dans son discours.

Le 5 juillet, la Cour de cassation avait jugé, conformément à la législation euro­péenne, qu’il était illé­gal de pla­cer des clandestins en garde à vue (24 heures renou­ve­lables une fois), pour le seul motif de séjour irrégulier.

De ce fait, les policiers ne disposaient donc plus que du temps nécessaire à un contrôle d’identité pour engager une procédure en vue d’une éventuelle expulsion.

Le député UMP Eric Ciotti, en pointe sur les questions d’immigration, s’était inquiété lundi « d’un effondrement de près de moitié du nombre de reconduites à la frontière » depuis le mois de mai.

Cancer du sein : autorisation de l’UE pour un nouveau traitement

La Commission européenne vient de donner son feu vert à l’Afinitor, le nouveau traitement contre le cancer du sein de la firme pharmaceutique suisse Novartis.

La société pharmaceutique suisse Novartis vient d’annoncer ce 30 juillet que la Commission européenne lui donnait l’autorisation de commercialiser son nouveau médicament contre le cancer du sein : l’Afinitor. Ce feu vert concerne uniquement le traitement des femmes post-ménopausées atteintes d’un cancer du sein avancé à récepteur hormonal positif (HR+), en combinaison avec un autre médicament, l’Exemestane.

D’après Novartis, 220.000 femmes dans le monde seraient diagnostiquées chaque année comme atteintes du cancer du sein HR+ au stade avancé qui serait donc la forme la plus fréquente dans le monde. Le président de la division oncologie de Novartis, Hervé Hoppenot, souligne : « Le traitement avec l’Afinitor apporte aux femmes une nouvelle option dans la bataille contre le cancer du sein au stade avancé ».

Une étude clinique de phase III menée sur 724 patientes a montré que l’Afinitor, combiné à l’Exemestane, augmente fortement la période de survie sans progression de la maladie. Celle-ci passe en effet de 3,2 mois pour un traitement au seul Exemestane à 7,8 mois pour une combinaison avec l’Afinitor. Le co-directeur de l’étude José Baselga du Massachussetts General Hospital explique :

 « En renforçant la thérapie endocrinienne, Afinitor rallonge significativement la période sans progression de la tumeur des femmes atteintes d’un cancer du sein avancé à récepteur hormonal positif ». De plus, ces femmes risquaient de développer une résistance aux thérapies endocriniennes utilisées jusqu’à présent, problème que permet de résoudre l’Afinitor.

L’autorisation donnée par la Commission européenne intervient juste après le feu vert de la Food and Drug Administration américaine (FDA) du 20 juillet