L’épouse du président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a été inculpée de «blanchiment d’argent» et d’autres délits, a annoncé vendredi le procureur général, un mois après le renversement de son mari par un coup d’État.

Sylvia Bongo Valentin est assignée à résidence dans la capitale depuis le renversement de son mari le 30 août, quelques instants après avoir été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle. Son fils aîné, Noureddin Bongo Valentin, a déjà été accusé de corruption.

L’ancienne première dame a été inculpée jeudi par un juge d’instruction, a annoncé vendredi le procureur André Patrick Roponat sur les chaînes de télévision publiques. Son assignation à résidence a également été confirmée, a déclaré Roponat.

L’un de ses avocats a déclaré au début du mois qu’elle était maintenue «au secret, en dehors de tout cadre légal».

Le fils des Bongo, Noureddin, a déjà été accusé de corruption et de détournement de fonds publics avec plusieurs anciens membres du cabinet et deux ex-ministres.

Ali Bongo a pris la relève à la mort de son père Oumar en 2009 après près de 42 ans au pouvoir. Aujourd’hui âgé de 64 ans, Bongo a dirigé le pays jusqu’à son renversement en août dernier après l’élection présidentielle.

Le résultat des élections a été qualifié de fraude par l’opposition et les putschistes militaires, qui ont également accusé son gouvernement de corruption généralisée et de mauvaise gouvernance. Agence

 

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