À quelques jours des premiers départs prévus, la justice britannique a autorisé vendredi le projet controversé du gouvernement de renvoyer au Rwanda des demandeurs d’asile, rejetant le recours d’associations de défense des droits humains.

Le juge de la Haute Cour de Londres Jonathan Swift, qui examinait l’affaire en urgence, a déclaré qu’il était « important dans l’intérêt public que la ministre de l’Intérieur puisse mettre en oeuvre des décisions de contrôle de l’immigration ».

« Politique brutale »

Les plaignants, dont les associations Care4Calais et Detention Action, ont interjeté appel, qui sera entendu lundi à la veille d’un premier vol transportant une trentaine de demandeurs d’asile vers le pays d’Afrique de l’Est, au grand dam de l’ONU et d’associations d’aide aux réfugiés qui dénoncent une politique « illégale ».

Lundi, la Haute Cour doit aussi entendre un autre recours, intenté par l’association d’aide aux réfugiés Asylum Aid.

James Nichol, avocat et administrateur de l’association Care4Calais, a dénoncé une politique « brutale » visant « des gens qui viennent de pays déchirés par la guerre » et « sont déjà traumatisés.

Sonya Sceats, directrice générale de l’association Freedom From Torture, a également exprimé sa « déception », mais souligné que le combat était « loin d’être terminé ».

Même si elle s’attend à d’autres recours en justice, la ministre de l’Intérieur Priti Patel a exprimé sa détermination à mettre en oeuvre cette stratégie qui doit selon elle « au final, sauver des vies ». Le Premier ministre Boris Johnson a lui assuré que cela contribuerait « à briser le modèle commercial de ces criminels impitoyables ». AFP

 

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