Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu ce dimanche 28 mai lors d’un second tour inédit de l’élection présidentielle. L’opposant Kemal Kiliçdaroglu a reconnu sa défaite.
Le parti du président Erdogan, l’islamo-conservateur AKP, sur lequel il a bâti son accession au pouvoir suprême, a perdu des sièges au Parlement. Il conserve toutefois sa majorité avec ses alliés.
Alors que la quasi totalité des bulletins ont été dépouillés, Recep Tayyip Erdogan a recueilli 52,14% des voix, contre 47,86% pour Kemal Kiliçdaroglu. Juché sur un bus devant son domicile d’Istanbul, sur la rive asiatique du Bosphore, le chef de l’Etat, 69 ans dont vingt au pouvoir, a pris la parole devant une mer de drapeaux rouges brandis par une foule enthousiaste. «Notre nation nous a confié la responsabilité de gouverner le pays pour les cinq prochaines années», a-t-il déclaré.
L’opposant Kemal Kiliçdaroglu encaisse quant à lui une défaite de plus, malgré une campagne qui prenait le contrepied de celle du président en promettant le « retour du printemps » face aux invectives.
Considéré par beaucoup, y compris au sein de l’opposition, comme un candidat terne et sans charisme, Kemal Kiliçadaroglu emmenait une coalition de six partis. Il avait fini par imposer sa marque de « demokrat dede », un « papy démocrate », avant un virage nationaliste entre les deux tours. Agence
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